L’expiation (1ère partie)

lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.” (1 Pi 2/24)

Nous sommes en plein dans le thème de la sotériologie. La sotériologie est l’étude du salut et elle est en tant que telle l’étude de l’œuvre de Christ.

Il existe plusieurs manières d’aborder l’œuvre salvatrice de Jésus-Christ mais nous allons étudier un passage de l’Ancien Testament qui nous fournit un cadre merveilleux de ce que le Seigneur a fait pour nous : Lévitique 16 et le jour de l’expiation.

“Expiation” signifie “effacer” dans le sens d’effacer la faute de quelqu’un. C’est payer pour cette faute et ainsi en effacer la mémoire.

Dans Lévitique 16, nous avons la loi sur le jour de l’expiation des juifs et dans ce chapitre, il y a une “ombre” de l’œuvre expiatoire que Christ a accompli pour nous sur la croix.

Nous allons donc commencer par un résumé de ce chapitre pour nous enquérir de son contenu.

I – La préparation pour le jour : instructions pour la préparation (v 1-10)

  1. La préparation pour le jour : conditions (v 1-5)
  2. La préparation pour l’œuvre : un résumé (v 6-10)

– v 6 le taureau est pour l’expiation d’Aaron et de sa maison, les sacrificateurs

– V 7-10 : ensuite, il y a deux chevreaux mâles, un pour l’Eternel et l’autre pour “Azazel”.

II – L’expiation : détail des instructions (v 11-22)

  1. L’expiation : pour purifier les péchés (“payer la dette”) – v 11-19

– l’offrande pour les sacrificateurs : ici, on offre le taureau pour l’expiation pour Aaron et sa maison

– v 12 : Aaron amène le sang “derrière le voile” (première fois)

– v 15-19 : l’offrande pour les autres : ici, on offre le chevreau premier-né mâle (celui pour l’Eternel)

– v 15 : Aaron voit au-delà du voile pour la seconde fois.

  1. L’expiation : pour emporter les péchés (“ôter les péchés”) – v 20-22

Ce second chevreau mâle est envoyé à Azazel – vers une terre inhabitée.

III – La conclusion : instructions finales (v 23-34)

  1. Souvenir de leur impureté (règles de purification après l’expiation) – v 23-28
  2. Souvenir de leur besoin (Dieu leur dit 3 fois que c’est un statut perpétuel).

Nous allons voir plusieurs symboles de Christ dans ce passage. Christ est notre Souverain Sacrificateur, donc Aaron est un type de Christ. Christ est aussi notre sacrifice innocent, nous le voyons donc symbolisé par les sacrifices.

Dans cette première partie, nous allons étudier seulement les 14 premiers versets, jusqu’à l’offrande pour Aaron et sa maison.

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I – La préparation pour le jour : conditions (v 1-5)

  1. La mort des fils d’Aaron (v 1-2)

” L’Eternel parla à Moïse, après la mort des deux fils d’Aaron, qui moururent en se présentant devant l’Eternel.  L’Eternel dit à Moïse : Parle à ton frère Aaron, afin qu’il n’entre pas en tout temps dans le sanctuaire, au dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche, de peur qu’il ne meure ; car j’apparaîtrai dans la nuée sur le propitiatoire.”

Nadab et Abihu sont morts quand ils ont offert devant l’Eternel un feu étranger, qu’Il ne leur avait jamais commandé de faire.

” Les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et posèrent du parfum dessus ; ils apportèrent devant l’Eternel du feu étranger, ce qu’il ne leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l’Eternel, et les consuma : ils moururent devant l’Eternel.” (Lév 10/1-2)

La première chose que Dieu nous enseigne  dans le contexte de l’expiation pour nos péchés est qu’il n’y a qu’une seule manière de la faire : celle établie par Dieu !

Nadab et Abihu voulaient s’approcher de Dieu de la manière qui leur paraissait être la meilleure, pas selon les commandements de Dieu. Et le Seigneur les a fait mourir.

En effet, au début des instructions concernant l’expiation, Dieu rappelle d’abord à son peuple que Lui seul est Celui qui établit la manière dont on s’approche de Lui.

Bien que cela semble offensif pour beaucoup, nous devons nous souvenir du message de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Seul Chemin vers le Père. ” Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.” (Jean 14/6)

Celui qui s’approche de Dieu d’une autre manière est celui qui meurt dans ses péchés.

  1. La préparation personnelle d’Aaron, le Souverain Sacrificateur (v 3-5)

” Voici de quelle manière Aaron entrera dans le sanctuaire. Il prendra un jeune taureau pour le sacrifice d’expiation et un bélier pour l’holocauste. Il se revêtira de la tunique sacrée de lin, et portera sur son corps des caleçons de lin ; il se ceindra d’une ceinture de lin, et il se couvrira la tête d’une tiare de lin : ce sont les vêtements sacrés, dont il se revêtira après avoir lavé son corps dans l’eau. Il recevra de l’assemblée des enfants d’Israël deux boucs pour le sacrifice d’expiation et un bélier pour l’holocauste.”

– v 3-4 : pour faire l’expiation pour le péché, Aaron (le souverain sacrificateur) change de vêtement.

Tu feras à Aaron, ton frère, des vêtements sacrés, pour marquer sa dignité et pour lui servir de parure“. Exode 28/2

Après s’être dépouillé de ses vêtements marquant sa dignité et sa beauté, il revêt une tunique de fin lin et se ceint d’une ceinture de lin et d’une tiare de lin.

Quand Christ, notre Souverain Sacrificateur, est venu sur la terre pour faire l’expiation pour nos péchés, il s’est dépouillé Lui-même (il a laissé Sa gloire et son honneur dans le ciel) et est devenu semblable aux hommes – il a pris la forme d’un simple serviteur. Il s’est donc dépouillé du vêtement marquant sa dignité et sa beauté et s’est revêtu du simple vêtement d’un serviteur humain.  ” Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes” (Phil 2/5-7)

Avant de se mettre la tunique de lin, Aaron doit laver son corps avec de l’eau car il est un type et un symbole de Jésus-Christ, qui est pur et sans tache – sans péché.

De plus, le lin (blanc comme la neige) fait partie de ce symbole car Christ est entré dans l’œuvre de l’expiation juste et parfait, sans aucune tache – sans aucun péché (“blanc comme la neige”).

Ensuite, Aaron, en tant que figure de celui qui viendrait après, commence le jour de l’expiation pur et vêtu d’une façon simple. En cela, nous voyons Christ, notre Souverain Sacrificateur, qui est venu sur la terre, saint et parfait mais “vêtu” du vêtement simple d’un serviteur.

v 5 : Après s’être revêtu, Aaron prend les sacrifices (et Dieu met l’accent sur les chevreaux mâles qui vont typifier l’œuvre de Christ sur la croix).

II – La préparation pour l’œuvre : un résumé (v 6-10)

Dans ces versets, Dieu nous donne un résumé de l’œuvre qui suit.

  1. Aaron doit faire un sacrifie pour lui-même d’abord (v 6)

” Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison.”

Nous en voyons les détails aux v 11-14.

  1. L’un des chevreaux mâles est pour l’Eternel, pour l’expiation (v 7-9)

” Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Eternel, à l’entrée de la tente d’assignation. Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Eternel et un sort pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Eternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation.”

Nous en trouvons les détails aux versets 15-19.

  1. L’autre chevreau mâle est pour Azazel (v 10)

 Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Eternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel.”

Nous en voyons les détails aux v 20-22.

Le mot Azazel est une translittération d’un mot hébreu. Les traducteurs l’ont laissé ainsi car il n’y a pas un équivalent exact dans notre langue.

Une traduction pourrait être “chevreau échappatoire” (bien que ce ne soit pas précisément correct). “échappatoire” est l’action ou l’effet du fait de s’évader ou de se sauver (ce n’est donc pas absolument une bonne traduction du concept de Azazel car la faute ne s’évade pas).

Une autre traduction pourrait être “victime propitiatoire”. C’est en partie une bonne traduction et en même temps non car le premier chevreau mâle (celui qui meurt) est réellement la propitiation. Ce que fait le second chevreau mâle est un peu différent, l’appeler victime propitiatoire ne va donc pas avec le terme Azazel.

Une autre traduction pourrait être “victime substitutive qui emmène la faute des autres vers l’oubli”. Ce serait une meilleure traduction d’Azazel. La traduction est donc translittérale car trop longue à traduire entièrement.

Le terme est défini dans le contexte qui suit par la description de l’œuvre que le chevreau mâle réalise. Ainsi donc, avec Azazel, nous avons exactement ce que Dieu veut que nous ayons.

III – L’offrande pour les sacrificateurs (v 11-14)

Dans ces versets, Dieu nous fournit les détails de ce qui est mentionné aux versets 3 et 6 concernant le taureau.

  1. Avant de pouvoir faire l’expiation pour le péché du peuple, Aaron doit offrir un sacrifice pour l’expiation du sien (v 11)

” Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison. Il égorgera son taureau expiatoire.”

En effet, le souverain sacrificateur doit être pur et libre du péché pour pouvoir faire l’expiation pour le péché des autres. En cela nous voyons un symbole de notre Souverain Sacrificateur, Jésus-Christ. ” Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux” (Héb 7/26)

Il est saint, innocent, sans tache et séparé des péchés. Dieu voyait donc Aaron  après qu’il ait fait expiation pour ses propres péchés. Or, évidemment, c’est ici que nous constatons la grande différence entre les souverains sacrificateurs comme Aaron et le Souverain Sacrificateur, Jésus-Christ. ” qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, — car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.” (Héb 7/27)

Christ n’a pas dû offrir quoi que ce soit en expiation pour ses propres péchés car il n’en a commis aucun.

Il est né de la vierge Marie, sans péché et il a vécu toute Sa vie sans pécher. ” Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.” (Héb 4/15)

Quand il est entré dans l’œuvre de l’expiation, il n’a rien eu à offrir pour lui-même car il était innocent, sans faute.

  1. Sachant que cette offrande pour les sacrificateurs est une offrande pour le péché, nous pouvons voir ici un type et un symbole de l’œuvre de Jésus-Christ.

Les détails de cette offrande pour le péché se trouvent dans Lévitique 4 – c’est une offrande pour les péchés d’Aaron et sa maison et pour l’expiation (pour “effacer” leur faute devant Dieu).

En résumé :

– Aaron tue le taureau sur l’autel (dans la cour du tabernacle) et emporte le sang, avec l’encens, derrière le voile (le Lieu Très Saint) pour répandre le sang devant l’Eternel.

– v 25 : le taureau est brûlé sur l’autel d’airain qui est dehors, dans la cour.

Le symbole de Christ :

– v 11 : le sacrifice (l’animal, la victime) pour le péché pour l’expiation (pour purifier et effacer les péchés, pour payer la dette) doit mourir.

Le salaire du péché, c’est la mort, l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Dieu est juste et exige le salaire pour le péché mais il est aussi miséricordieux et accepte un substitut innocent.

– le taureau meurt à la place du pécheur, Aaron. Le sang d’un substitut innocent qui prend la place du coupable est répandu.

– Christ est l’ultime sacrifice – le dernier Substitut innocent. Il est le Juste qui est mort à la place des injustes. Son sang innocent a été répandu pour expier nos péchés (pour les effacer, les purifier, pour payer la dette qui existait à cause d’eux). ” Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit” (1 Pi 3/18)

– v 12-14 ” il prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l’autel devant l’Eternel, et de deux poignées de parfum odoriférant en poudre ; il portera ces choses au-delà du voile ; il mettra le parfum sur le feu devant l’Eternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, et il ne mourra point. Il prendra du sang du taureau, et il fera l’aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire vers l’orient ; il fera avec son doigt sept fois l’aspersion du sang devant le propitiatoire.”

Après avoir tué le substitut innocent ; Aaron emporte deux choses derrière le voile : le sang et l’encens. Souvenez-vous comment était le tabernacle.

Il comptait 3 parties :

– le parvis, qui était la partie extérieure, sans toit et entourée d’un mur de rideaux. L’autel de l’holocauste se trouvait dehors, dans le parvis.

– ensuite, dans le parvis, il y avait une tente faite de peaux d’animaux. Cette tente était divisée en deux parties à l’intérieur par un voile.

– En entrant dans la tente, on entrait dans le Lieu Saint, qui contenait le chandelier à gauche et la table avec les 2 pains de proposition à droite. Devant, se trouvait l’autel des parfums, face au voile épais qui séparait le Lieu Saint, du Lieu Très Saint.

– ainsi, en passant derrière le voile, on entrait dans le Lieu Très Saint, une petite pièce qui contenait l’arche du témoignage et le propitiatoire (qui était comme la cheminée de l’arche qui était ornée de 2 chérubins).

Là, dans le Lieu Très Saint, la présence de Dieu se manifestait au-dessus du propitiatoire. Alors, Aaron tue le taureau sur l’autel dans le parvis et laisse le corps mort là, en train de se consumer sur le feu. Il prend du sang de ce sacrifice et l’emporte avec l’encens au Lieu Très Saint, à l’endroit de la présence de Dieu. Aussi, fixons-nous sur les détails.

– v 12 : il prend l’encens avec lui mais non seulement l’encens (parfum) mais aussi des braises de feu – des braises du feu de l’autel qui a consumé le substitut innocent – et il les place dans un encensoir. Avec son encensoir plein de braises de feu avec lesquelles il a consumé le sacrifice pour son péché et avec le parfum, Aaron entre dans la simple présence de Dieu,

– v 13 : là, derrière le voile, dans le Lieu Très Saint, il place l’encens (le parfum) sur le feu de l’autel qui est dans son encensoir. La nuée du parfum (l’odeur agréable et douce pour Dieu) recouvre le propitiatoire.

Dieu sent le parfum et est satisfait. Aaron ne meurt pas.

– v 14 : ensuite, Aaron verse le sang du substitut innocent vers le propitiatoire

-Christ est notre sacrificateur pour l’expiation. Jésus-Christ est mort sur l’autel de la croix et là, il a souffert le feu de la colère de Dieu pour chacun de nous (pour chacun de nos péchés).

La loi exige la mort du pécheur, aussi Christ est mort à notre place, à celle de chaque pécheur.

De plus, sachant que chaque pécheur inconverti subira le feu de la colère de Dieu dans le lac de feu, Christ a souffert la même chose dans son âme quand il était cloué à la croix, l’autel du sacrifice.

Après s’être offert en sacrifice pour nos péchés ici sur la terre (dans le parvis sans toit – la terre – où se trouvait l’autel de la croix), Christ est entré dans le Lieu Très Saint de la présence de Son Père. ” Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.  Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.” (Héb 9/24-26)

– Comme Aaron est entré dans le Lieu Très Saint avec le sang du sacrifice, ainsi, Chris test entré dans le véritable Lieu Très Saint (la présence de Dieu) avec son sang qu’il avait versé pour les pécheurs.

” Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création ; et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !” (Héb 9/11-14)

Le sacrifice de Christ a été accepté par le Père et le troisième ciel s’est rempli d’une odeur agréable.

– le parfum d’Aaron qui a rempli le Lieu Très Saint d’une odeur agréable est un symbole du sacrifice accepté. Le même feu qui a consumé le taureau (Aaron a rempli l’encensoir des braises de feu pour l’autel) est ce qui a causé l’odeur agréable devant la présence de Dieu).

La même justice du feu (le salaire juste pour le péché, le châtiment mérité qu’a obtenu l’expiation par le moyen de la mort du sacrifie du substitut innocent est maintenant ce qui cause l’odeur douce et agréable dans la présence de Dieu.

– dans le cas de Christ, c’est dire que Dieu a vu le fruit de l’affliction du Sacrifice innocent et a été satisfait. ” A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.” (Es 53/11)

La Bible dit que Dieu est en colère contre les impies tous les jours (Ps 7/11). Il hait tous ceux qui commettent l’iniquité (Ps 5/5). Par conséquent, le jour de son juste jugement du pécheur sera un jour de colère (Rom 2/5) qui aboutira au fait que plusieurs seront jetés dans le lac de feu (Apoc 20/11-15 ; 21/8).

Or, Christ, notre Sacrifice (notre Substitut innocent) a souffert tout cela à notre place. Il a souffert sur l’autel du sacrifice, la croix du Calvaire. Et après sa résurrection, en tant que notre Souverain Sacrificateur, Il est entré dans le Lieu Très Saint du troisième ciel et a présenté Son sang devant le Père. La fumée de l’encens est un symbole de l’intercession de Christ, notre Grand Souverain Sacrificateur, pour nous. ” La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l’ange devant Dieu.” (Apoc 8/4)

Sur la croix, Jésus-Christ a souffert pour nous toute la colère de Dieu. Il est mort pour nous pour satisfaire la justice de Dieu. Ensuite, il est entré dans la présence de Dieu avec son sang versé pour nous et là, dans le Lieu Très Saint, il a intercédé pour nous sur la base de Son sacrifice (exactement comme l’encens d’Aaron a rempli le Lieu Très Saint sur la base du feu de l’autel où a été sacrifiée le substitut innocent).

Dieu le Père a accepté le sacrifice du Substitut innocent et s’est rendu propice avec nous (miséricordieux et clément envers nous), c’est-à-dire que le feu de justice qui a consumé le sacrifice sur l’autel est ce qui remplit la présence de Dieu d’une odeur agréable et douce car la justice a été satisfaite. Il en résulte donc une odeur agréable qui remplit tout le Lieu Très Saint.

Dieu a accepté le sacrifice ! La dette a été payée ! Le péché a été expié ! Le compte a été effacé !

Dieu le Père n’est plus donc en colère contre l’impie qui a le sacrifice. Désormais, il est propice envers lui (enclin à lui faire du bien). C’est pour cela que la cheminée de l’arche s’appelait le propitiatoire.

C’est là qu’on versait le sang du sacrifice, le sang qui rendait Dieu propice envers les pécheurs au lieu d’être en colère contre eux. Et quand cela est arrivé, le même feu violent et cruel de la justice (le feu qui a consumé le substitut innocent) est maintenant ce qui vient remplir la présence de Dieu d’une odeur agréable.

Dieu a accepté le sacrifice et l’odeur qui en découle est agréable. Et cette odeur douce et agréable remplit le Lieu Très Saint. Dieu est propice envers les pécheurs, il veut leur faire du bien car leurs péchés ont été expiés (effacés). Avec la Loi et la justice satisfaites, Dieu se réjouit de pardonner les pécheurs – il se réjouit de les accepter sur la base de l’œuvre de Christ. Nous sommes acceptés par Dieu dans le bien-aimé ! Quel odeur des plus agréables ! ” la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé.” (Eph 1/6)

Dieu le Père nos est désormais propice, il veut nous faire du bien. ” Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.” (Rom 8/28)

Cette odeur agréable est le produit du feu du sacrifice (basée sur l’œuvre de la croix) et elle se produit grâce à l’encens – par l’intercession de Christ Jésus, notre Souverain Sacrificateur, pour nous devant le Père.

C’est cela l’expiation : Christ est notre offrande pour les péchés et il est aussi notre Souverain Sacrificateur qui intercède pour nous devant le Père.

CONCLUSION :

Or, cela ne fut qu’une partie de l’œuvre durant le jour de l’expiation de Lévitique 16. Qu’en est-il des deux chevreaux mâles ? Car le sacrifice de Lévitique 16/11-14 concernait l’expiation des péchés d’Aaron et de sa maison. Et l’expiation pour les autres, le peuple de Dieu ? Nous pouvons distinguer un symbole merveilleux dans le sacrifice pour les sacrificateurs, il doit donc y en avoir un autre semblable ou même meilleur dans le sacrifice pour le peuple.

Suivant L’expiation (2ème partie)