Que penser des miracles produits dans des sanctuaires comme à Lourdes ?

Les miracles produits dans des sanctuaires catholiques tels qu’à Lourdes sont la plupart du temps liés au culte et à la vénération dédiés à Marie. Outre la souffrance de personnes désirant être guéries de leurs maux, il existe un sensationnalisme religieux exacerbé par un commerce idolâtre.

Réflexion faite, la question suivante peut être posée : bibliquement parlant, les miracles sont-ils un critère de base de la foi ?
Jésus a dit à Thomas : «  Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru !  » (Jean 20:29).

Bien sûr, la Bible décrit les nombreux miracles accomplis par Jésus, ému de compassion face à la souffrance spirituelle, morale et physique des hommes, et qui ont démontré sa divinité. Les apôtres auront aussi l’occasion d’accomplir des miracles en son nom : «  Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient  » (Marc 16:20).

Les miracles accomplis étaient aussi destinés à disposer les gens à croire en Jésus et à être sauvés, tout en rendant gloire à Dieu.
«  Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait.  »(Actes 8 :6).

Les mêmes miracles sont opérés partout dans le monde par le Saint-Esprit, là où la bonne nouvelle est annoncée ; ils ont pour objectif de conduire les hommes à Christ, en vue de leur salut éternel.

La Bible fait état de l’existence de faux miracles : «  Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus.  » (Matthieu 24:24).

Dans la multiplicité des religions existantes, on trouve des phénomènes surnaturels comparables à ceux observés dans les sanctuaires catholiques. Certaines visions, extases ou guérisons peuvent être le fruit de la suggestion, de l’autosuggestion, à quoi peuvent s’ajouter des phénomènes occultes.

Même à destination d’un milieu pseudo-chrétien, Jésus dira : «  Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité . » (Matthieu 7 :22-23)

L’apôtre Paul enseigne que Satan, l’adversaire de Dieu, sait user d’artifices pour tromper l’être humain qui a du mal à faire confiance en Dieu pour croire à la bonne nouvelle mais qui est prompt à s’enflammer pour des croyances superstitieuses ou superficielles sans fondement.
«  Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière.  » (2 Corinthiens 11:14).

Les miracles tels que ceux qui se produisent à Lourdes peuvent donc être le fruit d’une œuvre d’En-Haut comme ce peut l’être d’en-bas. Le critère permettant de discerner la source du miracle est le fruit qui en découle : le miracle va-t-il susciter un retour à Dieu de l’homme pécheur, qui le fait suivre Jésus-Christ et l’accepter comme Sauveur et Seigneur ? Jésus va-t-il avoir la priorité dans sa vie ? La guérison opérée est-elle durable ? La personne objet du miracle va-t-elle aimer Dieu de tout son cœur ? Voilà le seul véritable critère : à qui le miracle donne t-il gloire, si ce n’est pas à Jésus-Christ et à Dieu le Père, alors c’est que Satan est derrière cette manipulation.

Par ailleurs, il convient de souligner qu’aller dans un lieu particulier pour y recevoir un miracle est une élucubration bien éloignée de ce que dit la Bible : «  Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux  » (Matthieu 18 :20).
Dieu peut agir en tout lieu.
Sachant que bien souvent, c’est à Marie qu’on attribue les miracles de Lourdes, on se retrouve face à une conception inverse de celle de la Bible :
«  Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité […] Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles, sans s’attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne.  » (Colossiens 2:8-10,18-19).

Le véritable chrétien s’attache à la Parole de Dieu et par conséquent à Jésus-Christ, son Sauveur et Maître, le Chef de l’Eglise, et il n’attache aucune importance aux traditions humaines comme règle de vie.

Conclusion : tout miracle qui n’a pas pour fruit la reconnaissance envers Jésus et son élévation et adoration est un faux miracle, généré par Satan.

«  Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles !  » (Apocalypse 5:13).

 

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