Comment croître dans la “spiritualité” : comprendre la part du corps dans la formation spirituelle

La croissance spirituelle requiert la participation du corps dans le processus. Rappelons-nous que :

1°) notre esprit a été sauvé au passé – au moment de la nouvelle naissance, quand nous nous sommes convertis à Christ

2°) notre âme est “en train d’être sauvée” au présent – Dieu nous conforme en effet à l’image de Christ

3°) Notre corps sera sauvé dans le futur – quand Christ reviendra et nous enlèvera ou bien nous ressuscitera.

Deux principaux éléments doivent être bien clairs :

  1. Dieu veut que nous soyons “spirituels” et non “charnels”

Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ.” (1 Cor 3/1)

Il veut que nous soyons comme Christ.

  1. Pour croître spirituellement, notre corps est la clé.

Il est vrai que le combat du chrétien prend place dans l’âme (dans sa pensée, sa volonté et même ses émotions). C’est certain. Or, si nous voulons expérimenter la victoire dans cette bataille (croître en Christ, former la spiritualité dans notre vie et obtenir la victoire sur les péchés qui nous assiègent), notre corps est la clé.

Cette vérité se voit dans deux textes.

I – Si nous voulons être transformés, nous devons offrir notre corps en sacrifice vivant (Rom 12/1-2)

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.”

  1. La transformation (v 2)

Dieu veut nous transformer, il veut que nous cessions de “nous conformer à ce siècle” (il veut que  cessions de nous voir comme les gens du monde) et que nous soyons rendus conformes à l’image de Christ (Rom 8/29).

Ainsi, dans la transformation de Rom 12/2, nous pouvons voir tout le concept de notre croissance en Christ : il s’agit de la transformation, de “conforme à ce siècle” (charnel et pécheur) à la spiritualité (être rendus conformes à l’image de Christ).

Cette transformation (la formation spirituelle, la croissance en Christ) est lié au renouvellement de la pensée ou entendement (la bataille a lieu dans notre âme).

Cependant, tout ce que nous constatons en Rom 12/2 est basé sur ce que Paul dit en Rom 12/1, c’est-à-dire que si nous ne faisons pas ce qu’il dit au verset 1, nous n’expérimentons pas ce qui est dans le verset 2. Il n’y aura ni renouvellement de l’entendement et encore moins une transformation spirituelle.

  1. Compréhension du verset 1 : la clé de la formation spirituelle (v 2) est le corps

Avant toute chose, observons ce que le verset dit : Dieu veut notre corps vivant.

Dieu veut que nous lui offrions notre corps tous les jours comme un “sacrifice vivant”. Dieu ne nous demande pas de mourir pour Lui. Il veut dire que nous devons vivre pour Lui.

C’est un “sacrifice”. Il nous coûte. Nous devons “mourir” aux désirs charnels pour “vivre” avec le corps ce que Dieu veut. Or, en même temps, c’est un “culte raisonnable” – ce n’est pas extrêmement difficile.

  1. Si nous voulons être transformés et devenir un chrétien “spirituel” – si nous voulons nous conformer à l’image de Christ – notre corps est la clé

Rom 12/1 Ce que nous faisons avec notre corps…

Rom 12/2 il en résultera le renouvellement de notre pensée et la transformation de notre être (nous cesserons d’être comme ceux du monde et devenir plus comme Christ).

Notre corps et ce que nous faisons avec notre corps (si nous le sacrifions comme un sacrifice vivant ou non) est la clé.

II – Si nous voulons cesser de marcher selon la chair (comme les inconvertis), nous devons apprendre Christ (Eph 4/17-20)

Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur. Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d’impureté jointe à la cupidité. Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ

  1. (v17-19) – ne marchons pas comme “les païens”

Qui sont les “païens” ? Les païens qui ne sont pas sauvés comme ceux d’Ephèse.

Les païens (non chrétiens) marchent dans la vanité de leurs pensées – leur vie intérieure est creuse, vide, sans substance. Ils n’ont pas Dieu, et donc le “moi” est ce qui les remplit.

Les païens marchent avec l’entendement enténébré – ils n’ont pas de lumière car ils n’ont ni Christ ni Sa Parole.

Les païens marchent ainsi car ils sont “étrangers à la vie de Dieu » (ils ne sont pas sauvés).

Par ailleurs, fixons notre attention sur une vie de la façon suivante :

– la luxure : ils se livrent au plaisir, aux désirs de la chair

Combien de chrétiens sont encore esclaves des désirs de la chair ?

– ils commettent toute sortes d’impuretés : leur conduite est perverse (elle n’est pas spirituelle mais charnelle).

Le chrétien ne doit pas marcher (vivre) comme les païens. Mais beaucoup le font. Ils sont “charnels” et non “spirituels”. Beaucoup ne savent pas comment vaincre le péché et marcher dans la victoire.

  1. Le chrétien doit apprendre Christ

Il ne s’agit pas tant d’apprendre au sujet de Christ. Beaucoup de chrétiens ont la tête pleine d’informations concernant Christ et la Bile. Or, ils sont totalement incapables d’obtenir la victoire sur le péché. Pourquoi ?

Apprendre Christ commence avec le fait d’apprendre au sujet de Christ (avec la connaissance biblique). Mais cela doit aller au-delà de l’information.

On doit imiter Christ, vivre comme il a vécu, faire ce qu’il a fait. L’être “chrétien” ; La spiritualité…la “piété” (être comme Dieu, comme Christ)…

Ce n’est pas seulement une vie intérieure, ni d’attitudes et de manière de penser, ni de nos pensées. Il s’agit de toute la vie. Oui, il s’agit d’attitudes mais aussi d’actions. Oui, il s’agit de façons de penser mais aussi de notre manière de vivre. , c’est être comme Dieu dans la chair, c’est être comme Christ.

Si vous avez un tas de connaissance de la Bible mais que cela ne vous fait pas chercher à vivre comme Jésus vivait, vous n’êtes pas spirituel (car Dieu est Esprit et Christ est Dieu dans la chair ; par conséquent, être spirituel.

C’est là l’essence du discipulat. Un disciple est quelqu’un qui suit Jésus-Christ de manière disciplinée. Jésus arrive et dit “suis-moi”. Qu’est-ce que cela implique ? Est-ce que cela implique seulement croître dans la connaissance ? Non.

Cela implique suivre Christ, le voir, apprendre de Lui, l’imiter…pour être et faire comme Lui.

Cela implique de chercher intentionnellement à développer un style de vie comme celle de Christ.

Actes 11/26 ” l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l’Eglise, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens.”

C’est pour cela que seuls les disciples (ceux qui suivent Christ, ses imitateurs) en sont venus à être appelés “chrétiens” (petits christs). Ils étaient comme Lui.

C’est cela la spiritualité. C’est être rendu semblable à l’image de Christ. C’est être un chrétien ou plutôt un disciple, quelqu’un qui est comme Christ (caractère) et qui vit come Christ (conduite).

Comment pouvoir y arriver ?  Nous réussissons cette transformation principalement par le biais du corps…

CONCLUSION :

1 Tim 4/7-8 “Repousse les contes profanes et absurdes. Exerce-toi à la piété ; car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir.”

Pour exercer la piété (être comme Christ, spirituel), il faut s’exercer et Paul compare l’exercice pour la piété avec l’exercice corporel des sportifs.

Le mot grec traduit par “s’exercer” est gumadzo. C’est de là que vient notre mot “gymnase”. C’est ce que Paul veut dire : le développement de la piété (la spiritualité, être comme Christ) exige du temps dans le gymnase à pratiquer (faire des exercices spirituels).

Par exemple, si vous voulez être un bon lecteur de la Bible, pratiquez la lecture de la Bible. Réfléchissons. Si une personne est habituée à se mettre en colère facilement, est-elle spirituelle ou charnelle ? Elle est charnelle. Si une personne est habituée à trop manger, est-elle spirituelle ou charnelle ? Elle est charnelle. Si une personne utilise habituellement la pornographie, est-elle spirituelle ou charnelle ? Elle est charnelle.

Si une personne ne lit pas la Bible, ne va pas aux réunions de l’église, il se conforme aux désirs charnels pas aux désirs de l’Esprit.  Quelqu’un qui ne prit pas, ne se réunit pas, ne lit pas la Bible est charnel.

La personne spirituelle est celle qui agit habituellement selon les désirs de l’Esprit de Dieu qui demeure dans son esprit – elle agit (vit) habituellement come Christ. Ainsi donc, la spiritualité (croître spirituellement et se conformer à l’image de Christ).

Ainsi, la spiritualité (croître spirituellement et se conformer à l’image de Christ) est inséparable des habitudes que nous cultivons dans nos vies.

Comment naît une habitude ? Une habitude naît avec la discipline quand nous faisons une chose pendant longtemps et que cette chose finit par faire partie de notre manière d’être. C’est comme le sportif : il forme ses habitudes par la pratique constante et répétitive. Si vous voulez qu’une action devienne une partie de votre être, il faut la pratiquer jusqu’à ce qu’elle devienne une habitude de vie.

Notre corps est la clé car la formation spirituelle prend place par le biais de pratiques spirituelles !

Ex : si on lutte avec la gloutonnerie, on doit s’exercer à ne pas manger. Cela s’appelle jeûner. Jeûner plusieurs fois par semaine ou par mois et s’obliger à manger des portions normales de bonne et saine nourriture.  Si vous pratiquez cela dans la durée, vous remporterez la victoire sur ce péché. Obligez votre corps à vous obéir, pas le contraire et vous serez comme Christ dans ce domaine.

Si vous combattez la paresse, vous devez vous exercer avec un régime quotidien de disciplines : se lever tôt pour faire quelque chose de productif, profiter du temps durant la journée (pas tuer le temps ou le perdre en faisant des choses qui n’ont pas de valeur) et se coucher à une heure décente. Obligez votre corps à agir ainsi et vous aurez la victoire comme pour le sportif qui s’entraîne. Cela fera partie de vous.

Il en va de même avec toutes les tentations : colère, usage de la langue. Apprenons à changer de conduite et habituons-nous.  A chaque fois que nous tombons, confessons notre péché et demandons pardon à Dieu.

Beaucoup ne lisent pas la Bible car la lecture biblique n’est pas une habitude dans leur vie. Pratiquez journellement la lecture de la Bible et vous verrez qu’au bout d’un moment, cette habitude fera partie de votre façon d’être (vous serez comme Christ dans ce domaine). Or, Dieu ne va pas lire la Bible pour vous. Il vous dit de la lire. Lisez-la donc. Scarifiez votre corps (ce que vous faites avec) et lisez la Bible chaque jour jusqu’à ce que cette habitude soit enracinée en vous et qu’elle devienne vous.

Il en va de même dans toutes les disciplines : évangélisation, l’argent et les biens, la communion fraternelle, le temps seul avec Dieu.

Il est surtout question de changement de conduite pour imiter Christ. Obligez votre corps à faire ce que Dieu veut. Et pratiquez jusqu’à ce que cela devienne une habitude, un style de vie. L’esprit est au-dessus de l’âme, il la contrôle et l’âme (vous : votre pensée, volonté) est au-dessus du corps pour le contrôler selon l’esprit (Esprit). Pour être spirituel (et non charnel), pour marcher spirituellement et non selon la chair, vous devez obliger votre corps à faire ce que Dieu veut car le corps est la clé du développement de la spiritualité.

LE SALUT POUR TOUT HOMME

 

Nous étudions ce qui a trait à l’anthropologie (la doctrine de l’homme) et dans ce cadre, nous touchons l’hamartiologie (la doctrine du péché).

  1. Nous savons que l’homme a été créé à l’image de Dieu (en 3 parties : esprit, âme et corps) mais qu’il est tombé dans le péché.
  2. Ce péché a été transmis de génération en génération et a affecté chaque être humain qui a existé (nous sommes nés avec “le péché” et avons tous commis des “péchés”.

Tout en revenant sur les 3 parties qui composent l’homme, nous allons  aborder le thème du salut de l’homme pécheur.

Qu’est-ce qui a été sauvé en nous lorsque nous nous sommes convertis à Christ ? Quel est le rapport entre le salut et notre esprit, notre âme et notre corps ?

Nous allons voir que bien que nous ayons été sauvés au moment de la nouvelle naissance (le jour de notre conversion à Christ), tout notre être n’a pas été sauvé à ce moment-là. Seulement une partie (pour l’instant !).

I – Au passé, notre esprit a été sauvé

  1. Au moment de croire l’évangile (en nous repentant de nos péchés et en plaçant notre foi en Christ), la Bible dit que nous avons été scellés par l’Esprit-Saint. “En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire” (Eph 1/13-14).
  2. C’est le moment de la nouvelle naissance par l’Esprit de Dieu. Il vient à notre être, nous régénère (nous donne la vie nouvelle là où seule la mort résidait) et il demeure en nous.
  3. Par ailleurs, la Bible dit que l’Esprit-Saint est venu demeurer dans notre esprit. “Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit.” (1 Cor 6/17)
  4. Par conséquent, nous pouvons dire que nous avons été sauvés spirituellement (au moment de la conversion).
  5. Comme nous l’avons vu, notre “nouvel homme” est l’homme “intérieur” – l’homme à l’intérieur de nos âmes. C’est l’homme “spirituel”.
  6. C’est pour cela que la Bible dit que l’homme nouveau (l’homme intérieur, dans notre esprit) “ne peut” pécher. Il est impossible qu’il pèche car il est né de Dieu – l’Esprit de Dieu s’est uni à notre esprit. “Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.” (1 Jean 3/9)
  7. Cela nous aide à comprendre aussi les commentaires de Paul en Romains 7. “Ce n’est pas moi” qui pèche car “je suis” le nouvel homme en Christ. “Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi” (Rom 7/14-17)
  8. Où demeure le péché en moi, alors ? Si nous continuons la lecture en Romains 7, il est facile de constater que le péché demeure dans nos membres, dans ce “corps de mort”.

Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? …  : “(Rom 7/18 – 24)

Quoi ? Dieu n’a pas sauvé nos corps ? La rédemption n’a rien à voir avec le corps ?

II – Dans l’avenir, notre corps sera sauvé.

  1. Il y a une partie de notre salut qui n’a pas encore été réalisé (elle est pour le futur). “Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru.” (Rom 13/11)
  2. Nous attendons encore la rédemption de nos corps – nous attendons que l’œuvre de la rédemption que christ a réalisé sur la croix touche nos corps. “Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps.” (Rom 8/22-23):
  3. Posons-nous une question pour illustrer ce point : la guérison de nos corps est-elle incluse dans l’œuvre de rédemption que Christ a réalisé sur la croix ?

Bien sûr que oui ! “Pourtant, en vérité, c’est de nos maladies qu’il s’est chargé, et ce sont nos souffrances qu’il a prises sur lui, alors que nous pensions que Dieu l’avait puni, frappé et humilié. Mais c’est pour nos péchés qu’il a été percé, c’est pour nos fautes qu’il a été brisé. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c’est par ses blessures que nous sommes guéris.” (Es 53/4-5)

Les évangiles montrent que Jésus a guéri les malades dans leur corps, ce qui est, selon la citation qui est faite d’Esaïe, la caractéristique de son ministère mais aussi une conséquence de l’œuvre qu’il allait accomplir sur la croix.

Jésus est le même hier, aujourd’hui et éternellement et il accomplit encore de telles guérisons, tant de gens peuvent en témoigner !

Cependant, notre corps dépérit, ce qui est une conséquence inéluctable du péché et nous gémissons donc dans ce corps en attendant la rédemption de notre corps. Mais elle est future. Depuis notre naissance, notre corps va vers la mort. Mais notre espérance est “une nouvelle demeure” (un nouveau corps), une “maison éternelle”. ” Nous savons, en effet, que, si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme. Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste” (2 Cor 5/1-2)

Le fait que le Saint-Esprit demeure en nous pour toujours est une garantie (les arrhes) de ce que tout cela sera une réalité.

Or, comme pour l’achat d’une maison, on paie les arrhes en premier et ensuite, plus tard, on paie le reste et on reçoit la maison.

Bien que nous soyons sauvés, nous n’avons que les arrhes. La plus grande partie reste encore à venir.

” pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.  C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.” (2 Cor 12/7-10)

Voilà aussi la réalité terrestre que vit notre corps.

  1. Or, comprenons ceci : la parfaite et complète rédemption de nos corps viendra un jour en un clin d’œil quand Christ reviendra enlever son Eglise.

” Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.” (1 Cor 15/51-58)

A ce moment-là, ce qui est corruptible (ce corps mortel) se revêtira de l’incorruptibilité – nous recevrons des corps immortels qui ne pourront pas pécher.

En effet, souvenez-vous, ce qui est né de Dieu ne peut pécher. Ainsi donc, une fois que le corps sera né de nouveau (rédemption), il ne pourra plus pécher. Il sera totalement incorruptible – et ne pourra plus jamais être corrompu.

Comme nous l’avons vu avec Paul en Rom 13, chaque jour qui passe nous rapproche de ce jour.

D’ailleurs, Paul attendait l’enlèvement et la résurrection corporelle des chrétiens même à son époque. Combien plus devons-nous l’attendre aujourd’hui, plus de 2000 ans après !

  1. L’implication de cette vérité dans notre vie quotidienne

Si le corps dépérit (meurt), nous sommes bien insensés si nous investissons trop de temps et d’énergie à le soigner. ” Repousse les contes profanes et absurdes. Exerce-toi à la piété ; car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir“.

Rien ne nous empêche toutefois de faire un peu de sport, cela ne peut qu’être profitable.

La piété dispose des promesses de la vie à venir mais aussi de celles d’aujourd’hui. Aussi, c’est un bon investissement que de développer sa piété. Mais c’est un investissement qui, comme le sport, coûte. Il mérite le sérieux, la constance et l’effort.

Il s’agit de notre âme !

III – Dans le présent, notre âme est sauvée.

  1. Aujourd’hui, Dieu sauve nos âmes.

” C’est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de malice, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes.” (Jacques 1/21)

Dieu a évidemment sauvé l’âme (nous, les personnes) de l’enfer. Nous n’avons plus à craindre la condamnation à cause de nos péchés. En ce sens, Dieu nous a déjà sauvés. Mais ici, nous parlons du salut de l’âme dans le sens d’expérimenter la rédemption dans ce que nous sommes – dans nos personnes, dans  nos âmes.

Il s’agit d’être rendus conforme à l’image de Christ. ” Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.” (Rom 8/29)

Il s’agit de “Christ formé en nous”. ” Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous” (Gal 4/19)

Il s’agit de la “piété” – d’être comme Christ dans notre caractère et ainsi de vivre comme Christ dans notre conduite.

  1. C’est l’œuvre que Dieu met en œuvre en chaque chrétien aujourd’hui

Il œuvre en nous de l’intérieur (car il s’est uni à nos esprits) pour nous rendre conformes à nous (les âmes) à l’image de Christ.

Il s’est déjà uni avec notre esprit – c’est quelque chose du passé, au moment du salut.

  1. Il ne fera rien avec nos corps avant l’Enlèvement (aussi, investir trop dans le physique est insensé).
  2. Dieu travaille actuellement (tous les jours) en nous pour nous rendre semblables à l’image de Christ – il travaille dans nos âmes, dans ce que nous sommes en tant que personnes.

CONCLUSION :

” C’est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement ; car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d’un grand nombre de témoins.” (1 Tim 6/6-12)

Quel serait l’investissement au meilleur rendement ? Un grand gain, dit la Bible, est la piété. Pourquoi ? Car elle vaut pour cette vie et aussi celle à venir. De plus, c’est investir dans l’œuvre que Dieu lui-même fait en nous.

Ceux qui recherchent uniquement la prospérité économique et les bénédictions matérielles sont des insensés.

Investissons dans ce qui est éternel !

Si vous n’êtes pas encore sauvé, né de nouveau, aujourd’hui doit être le jour de votre salut ! Mais si vous êtes déjà sauvé, votre grande espérance reste la rédemption de votre corps quand Dieu achèvera son œuvre en vous. C’est une espérance, quelque chose qu’on attend et qui est à venir. En attendant, investissons dans la piété, la conformation de l’âme à l’image de  christ (croissance spirituelle en Lui).

LA VICTOIRE SUR LE PECHE

 

Nous sommes plongés dans le sujet “que savons-nous de l’homme ?”, ce qu’on appelle anthropologie et “le péché” (hamartiologie).

Nous savons que l’homme a été créé parfait mais qu’il est tombé dans le péché. Sachant que nous naissons dans la lignée d’Adam, nous naissons comme lui : dégénérés et dépravés.

Nous naissons dans le péché : le péché fait référence à la nature pécheresse dont nous héritons en Adam. Nous commettons des péchés : ce sont les pensées, paroles et actions qui vont à l’encontre de la Personne de Dieu et de Sa Loi (ce sont les “péchés” qui causent notre condamnation).

La question maintenant est la suivante : Comment pouvons-nous marcher dans la victoire sur le péché et les péchés ? Le péché ne doit pas s’emparer de nous et nous maîtriser – nous ne sommes pas obligés de pécher comme l’inconverti.

Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce.” (Rom 6/14)

En Christ, nous ne devons pas vivre dans l’esclavage du péché. “Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que ensuite vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice” (Rom 6/17-18)

Cela signifie que bien que nous péchions (et nous tomberons encore dans le péché), nous ne devons pas pécher comme avant de connaître Christ.

Comment pouvons-nous donc croître dans la sainteté et expérimenter la victoire sur le péché et les péchés ? C’est ce que nous allons apprendre de ce qu’en dit la Bible et nous verrons que tout cela est lié au caractère tripartite de l’homme.

I – L’homme est constitué de 3 parties

  1. Fondement

Beaucoup de gens (y compris des chrétiens) affirment que l’homme (l’être humain) est composé seulement de 2 parties : la partie matérielle (le corps) et celle non matérielle (l’esprit/âme).

Le problème avec cela est que si nous ne comprenons pas qu’il y a 3 parties, nous n’allons pas comprendre le combat et ensuite la victoire sur le péché sera difficile à obtenir.

  1. Le témoignage de l’Ecriture

Le Nouveau Testament affirme clairement que l’être humain est composé de l’esprit, de l’âme et du corps.

Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !” (1 Thess 5/23)

En outre, dans le Nouveau Testament, il existe une claire distinction entre les 2 parties non matérielles : l’âme et l’esprit (elles sont distinctes et différentes). “Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.” (Héb 4/12)

Dans l’Ancien Testament, nous voyons que dès sa création, l’homme a eu 3 parties. ” L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant.” (Gen 2/7)

Dieu a formé son corps de la terre, de la poussière. Il a soufflé dans ses narines un souffle de vie – son esprit. A ce moment-là, Adam est devenu un être vivant – l’âme.

  1. Ces 3 parties sont visibles à la mort

En mourant, le corps retourne à la terre (la poussière) et l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. “Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. Qui sait si le souffle des fils de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ?” (Eccl 3/20-21)

avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.” (Eccl 12/7)

L’esprit n’est pas “vous” – il n’est pas votre personnalité, la personne à l’intérieur de votre corps. Votre esprit est la vie que Dieu vous adonné et Il a donné un esprit tant aux animaux qu’aux hommes (même si ceux-ci sont différents, bien entendu).

Pensez à l’esprit de l’homme comme la surface d’une balle. C’est ce qui vous donne la vie. En mourant, l’homme va au paradis ou en enfer. “il  y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli.  Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.” (Luc 16/19-23)

Nous savons que les esprits de ces deux hommes sont retournés à Dieu. Leurs corps physiques ont été enterrés. Mais eux (les personnes, les individus) s’en sont allés à l’un des deux lieux : Lazare s’en est allé au paradis et le riche en enfer. Nous voyons exactement la même chose lors de la mort de Jésus. Son esprit humain est monté vers le Père. “Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit.” (Matthieu 27/50)

Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.” (Luc 23/46)

On a mis Son corps humain dans un sépulcre. “Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste, qui n’avait point participé à la décision et aux actes des autres ; il était d’Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume de Dieu. Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus.  Il le descendit de la croix, l’enveloppa d’un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait encore été mis.” (Luc 23/50-53)

Or, Jésus-Christ (la Personne) s’en est allé au Paradis, au sein d’Abraham. Avant de mourir, Il a dit au brigand repenti : “Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.” (Luc 23/42-43)

Le jour de sa mort, Christ s’en est allé dans un endroit au cœur de la terre (c’était un endroit proche de l’enfer mais à part – séparé de là par un grand abîme, Luc 16/19-31).

Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.” (Matthieu 12/40)

Lui (Son âme, la Personne) est descendue aux parties les plus basses de la terre, dans le sein d’Abraham au cœur de la terre. “C’est pourquoi il dit, Etant monté en haut, il a emmené captive la captivité, et a donné des dons aux hommes. Or, qu’il soit monté, qu’est-ce, sinon qu’il est aussi descendu dans les parties inférieures de la terre ?  Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplît toutes choses” (Eph 4/8-10)

Là, dans le sein d’Abraham, Jésus-Christ (la Personne, Son âme, Son corps spirituel) a prêché et annoncé sa victoire “au-dessus de l’abîme” aux anges qui ont péché dans la Genèse 6. “Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit,  dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.” (1 Pi 3/18-20)

Ainsi donc, les 3 parties de l’homme sont visibles à la mort de Jésus aussi.

  1. L’être humain compte donc 3 parties

La partie clé (si nous pouvons parler ainsi) est l’âme car l’âme, c’est vous, la personne à l’intérieur du corps. Aussi, que se passe-t-il pour ces 3 parties quand quelqu’un se convertit à Christ et naît de nouveau ?

II – La circoncision spirituelle : le saint compte trois parties “séparées”

  1. Au moment de la nouvelle naissance, Dieu nous circoncit spirituellement

Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair” (Col 2/11)

Ici, en Colossiens, nous voyons que Dieu sépare le corps (la partie matérielle) de la partie non matérielle. Dieu ôte de nous “le corps pécheur charnel”. C’est une circoncision spirituelle.

  1. Il nous sépare l’âme et l’esprit

Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.” (Héb 4/12)

Nous distinguons ici aussi la séparation entre la partie non matérielle (âme et esprit) et la partie matérielle (le corps : “les jointures et les moelles)”.

Cependant, ce qui est important est de voir qu’au moment où on est régénéré, Dieu nous circoncit spirituellement. Il sépare les 3 parties : l’esprit de l’âme et l’âme du corps.

Vous n’avez pas à obéir au péché qui demeure dans vos membres car Dieu a séparé de vous (l’âme) ce corps de mort. ” Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.” (Rom 6/12-14)

  1. Le Saint-Esprit peut demeurer dans notre esprit (uni avec lui) et ne pas “toucher” le péché car Dieu a séparé notre esprit de notre âme

Maintenant, notre esprit est comme le Lieu Tr-s-Saint des juifs. La présence de Dieu y demeure et est séparée du lieu saint (un symbole de notre âme) et du parvis (un symbole de notre corps).

  1. Et le corps ?

On pourrait dire que le corps n’a rien à voir (pour l’instant) dans l’œuvre que Dieu est en train de faire en nous car il est séparé de nous et il est encore mort dans le péché. ” Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.  Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice.” (Rom 8/9-10)

  1. Comment cette connaissance nous aide-t-elle à expérimenter la victoire sur le péché et les péchés ?

Elle nous aide car elle dégage le terrain – elle définit le champ de bataille et ainsi nous montre dans quel domaine il nous faut lutter.

III – Le champ de bataille est l’âme

  1. Nous sommes entre le corps pécheur et l’esprit régénéré

Les désirs de la chair bataillent contre l’âme. ” Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme.” (1 Pi 2/11)

Depuis l’extérieur, par le moyen du corps (ses sens et ses désirs), nous recevons des tentations toute la journée. A l’intérieur et vers l’extérieur, l’Esprit de Dieu influe sur nous (sur l’âme) pour nous conduire selon la volonté de Dieu.

” Croyez-vous que l’Ecriture parle en vain ? C’est avec jalousie que Dieu chérit l’esprit qu’il a fait habiter en nous.” (Jacques 4/5)

  1. A l’extérieur, il y a le vieil homme et à l’intérieur le nouveau

” C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour.” (2 Cor 4/16)

Il y a un homme à l’extérieur de nous (à l’extérieur de nos âmes : le corps, la chair) et il veut nous amener à pécher. Mais il y a un autre homme à l’intérieur de nous (dans nos âmes, dans l’esprit) et il veut l’opposé.

En effet, dehors, il y a le vieil homme, dedans il y a le nouveau….Et nous (l’âme) au milieu !

Depuis l’extérieur, la chair (le vieil homme) bataille contre l’âme pour la conduire au péché. A l’intérieur, l’esprit (le nouvel homme) influe sur notre âme pour la conduire dans la sainteté.

  1. Toute la bataille (et la victoire ou la défaite) se passe dans l’âme – ses pensées et sa volonté –

La victoire s’obtient en marchant selon les désirs de l’Esprit et spirituelle, vous pouvez le faire). ” Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.” (Gal 5/16)

Cette bataille spirituelle ne se terminera pas jusqu’à ce que Dieu en finisse avec notre corps (soit par la mort soit par l’enlèvement). ” Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.” (Gal 5/17)

Ce que Dieu veut est que vous décidiez à chaque instant de vivre et de marcher par l’influence de l’Esprit (de l’intérieur) au lieu de vous abandonner aux désirs de la chair (qui viennent de l’extérieur). ” Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit.” (Gal 5/24-25)

CONCLUSION :

Comment voit-on tout cela dans la pratique – dans la vie réelle de chaque jour ? D’abord, la victoire sur le péché est réservée uniquement aux chrétiens. Si quelqu’un n’a pas Christ, il n’a pas la circoncision spirituelle et il est encore un esclave du péché. Il en est différemment pour ceux qui sont nés de nouveau, les chrétiens. Ils ont la victoire en Christ et peuvent l’expérimenter tous les jours s’ils suivent la volonté de Dieu.

Souvenez-vous que la bataille a lieu dans votre âme, alors vos pensées et votre volonté sont des éléments-clés dans le combat.

Vous devez décider  de ne pas vous abandonner aux désirs de la chair qui bataillent contre votre âme. ” Cela consiste à vous débarrasser de votre ancienne manière de vivre, celle de l’homme que vous étiez autrefois, et que les désirs trompeurs mènent à la ruine” (Eph 4/22)

Vous devez renouveler votre esprit, votre entendement par le moyen de la lecture de la Bible (la lire, l’étudier, la méditer). ” à être renouvelés par le changement de ce qui oriente votre pensée” (Eph 4/23)

Vous devez décider de faire ce que l’Esprit veut que vous fassiez (ce que la Bible dit).” et à vous revêtir de l’homme nouveau, créé conformément à la pensée de Dieu, pour mener la vie juste et sainte que produit la vérité.” (Eph 4/24)

L’homme spirituel est celui qui prend les décisions nécessaires pour marcher selon la volonté de l’Esprit-Saint de Dieu qui demeure dans son esprit.  Puisque la volonté de Dieu est révélée dans la Bible et que l’esprit nous conduit selon la Bible… ” Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité tout entière, car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura entendu, il le dira, et il vous annoncera les choses à venir.” (Jean 16/13)

” Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité.” (Jean 17/17)

L’homme spirituel (et victorieux) est celui qui renouvelle son entendement au moyen de la lecture de la Bible pour pouvoir décider (avec sa volonté, son libre arbitre) de faire ce que l’Esprit veut au lieu de ce que la chair veut.

Puisque Dieu nous a circoncis et demeure en nous, nous sommes tous capables de faire cela et même de marcher dans la victoire sur le péché et les péchés.

Voulons-nous marcher dans la victoire de la vie nouvelle en Jésus-Christ (selon Eph 4/22-24) ou dans la défaite de la vieille vie en Adam ?

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