Le feu de l’évangile

Luc 12:49 «  Je suis venu mettre (litt.jeter) un feu sur la terre ; comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !  »

Le FEU nous parle de la personnalité de notre Dieu : JESUS est le feu qui brûle sans se consumer, il est le JE SUIS qui s’est révélé à Moïse, il est l’ALPHA et l’OMEGA, le commencement et la fin.
Il est celui qui nous baptise d’Esprit-Saint et de feu. C’est aussi lui qui a répandu son amour dans nos cœurs par le Saint-Esprit (Romains 5:5) et le Saint-Esprit veut faire brûler nos cœurs d’un triple feu.
En tout état de cause, ne faisons pas brûler devant le Seigneur un autre feu qui serait étranger au feu du Saint-Esprit dans nos vies car nous savons ce qui en coûta aux hommes qui offrirent un tel feu, ils se consumèrent au lieu de vivre. Or, Dieu veut que nous vivions par son feu, vibrions par son feu, agissions par son feu, par la même passion que celle qui l’anime.
Devenir semblable à Christ, ce n’est pas seulement un rêve romantique de chrétien bien intentionné, mais c’est brûler du même feu que Jésus.

I – FEU DE LA PRIERE ET DE L’ADORATION

Ce feu nous ramène à notre appel, notre amour premier. La prière est la source de notre renouvellement spirituel, de la louange, du contact avec la Parole de Dieu, de l’amour pour l’Eglise et l’œuvre de Dieu.

1) La prière personnelle est nécessaire : c’est le rendez-vous quotidien avec le JE SUIS
2) La prière doit impulser des choses nouvelles dans notre cœur, notre assemblée
3) La prière permet de briser la routine, le formalisme religieux, elle suscite la créativité
4) La prière permet un engagement plus profond dans la vie du disciple
5) La prière ouvre nos cœurs pour les autres
6) La prière permet une croissance permanente
7) La prière doit être à la base de nos actions

II – FEU DE LA COMMUNION FRATERNELLE

L’Esprit de Dieu communique aussi ce feu et travaille au sein des églises locales à former un corps uni, à créer des liens de fraternité ; Nous avons aussi reçu son amour pour établir des relations fraternelles sincères départies de tout esprit de clan.

Les relations sont importantes pour une vraie Koinonia (mot grec employé pour désigner la communion) qui est une dimension voulue par Dieu (au niveau des couples, des familles, des jeunes, des ministères). Sans ce 2ème feu, l’Eglise vivote.
Pour que les membres de l’assemblée deviennent participants de l’œuvre de Dieu et collaborent dans les diverses tâches et responsabilités de l’Eglise : la nécessité d’un sentiment d’appartenance est indispensable.
On disait des premiers chrétiens : « voyez comme ils s’aiment ». Ils faisaient des agapes (repas-le mot est tiré du grec agapê, qui désigne l’amour de Dieu dans tout le Nouveau Testament) et ils s’aidaient mutuellement.

III – FEU DE L’EVANGELISATION

Sans les 2 feux précédents, le feu de l’évangélisation peut difficilement s’allumer.

Même le Pape Paul VI disait pour l’église catholique « L’Eglise vit pour évangéliser ».

OU EST-CE FEU chez les chrétiens évangéliques de France ? Seulement dans nos bonnes intentions et nos prières ferventes ou bien aussi dans l’action ?

Après l’adoration de son Dieu, la vocation de l’Eglise est d’évangéliser (Actes 1:8 : «  Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.  ». Matthieu 28:18-19 : «  Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.  »

L’Evangélisation n’est pas seulement la communication du message de l’Evangile mais l’instauration du royaume de Dieu dans les cœurs par une action du Saint-Esprit (d’où la nécessité d’un suivi sérieux des nouveaux convertis).

Actes 4:33 «  Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce était sur eux tous  »
L’Evangile doit donc être annoncé avec puissance. Comment cela peut-il se faire ?
Les versets précédents (Actes 3) nous parlent de la guérison du boîteux du temple de Jérusalem et Actes 4 nous parle de la 2ème effusion du Saint-Esprit quand l’Eglise demande au Seigneur de la dunamis («  Etends ta main pour qu’il se produise des guérisons, des signes et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus  » (Actes 4:30-31) et la parresia («  donne à tes serviteurs de dire ta parole avec une entière assurance  ».

Dans le plan de Dieu, l’annonce de la mort Du Seigneur Jésus et la proclamation de sa résurrection vont de pair avec les signes de puissance qui démontrent que le Seigneur est vivant et qu’il est le même hier, aujourd’hui et éternellement.

Les signes, les miracles et les guérisons ne sont pas des options mais une méthode d’évangélisation qui vient tout droit du Seigneur et qui est efficace car elle est la preuve que Jésus agit et qu’il est Ressuscité.

Les signes accompagnent la prédication : ex : le paralytique introduit par le toit tandis que Jésus prêche sera guéri par lui.
Les signes précèdent la prédication (c’est une plus-value) : guérison du boîteux du temple = 3 000 conversions ont suivi.

Emiliano Tardif « Pierre avec une prédication et une guérison a converti 2 000 personnes. Nous avec 2000 prédications, nous n’arrivons à convertir personne. La différence réside dans la puissance de l’Esprit qui montre que Jésus est vivant »

«  Hommes d’Israël, pourquoi vous étonnez-vous de cela ?  » Actes 3:12 Les signes font partie de l’annonce de l’Evangile du Royaume. Si nous voulons nous étonner, étonnons-nous de leur absence ou de leur quasi-disparition.

Nous n’avons pas à témoigner ou prêcher de la croix mais de la puissance de la croix. Jésus a réellement porté sur la croix nos maladies, nos langueurs, nos infirmités, nos maladies.

La maladie n’est pas la croix mais l’occasion de manifester la puissance de la croix, l’occasion de la conversion de milliers de personnes.

Le défi actuel de l’Eglise : manifester la puissance que Jésus a manifesté lorsqu’il était présent «  Amen, amen, je vous le dis, celui qui met sa foi en moi fera, lui aussi, les œuvres que, moi, je fais ; il en fera même de plus grandes encore, parce que, moi, je vais vers le Père ; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, pour que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.  » (Jean 14:12-14).

Evangéliser dans la puissance du Saint-Esprit, c’est parler avec l’onction du Saint-Esprit et manifester la puissance de Dieu.

Il est donc nécessaire que ce feu brûle en nous tous. Laissons Dieu nous utiliser dans le témoignage, dans l’évangélisation (et aspirons aux dons spirituels, comme Paul nous y exhorte dans 1 Corinthiens 14 !).

Le Saint-Esprit vient comme un vent impétueux dans notre vie, dans notre Eglise, pas comme de l’air conditionné qu’on peut régler à volonté. Il vient secouer nos habitudes, il vient avec sa stratégie, il vient nous secouer par un séisme, il vient nous passionner.

CONCLUSION :

QUE LE FEU NOUS HABITE DANS CE TRIPLE ASPECT : PRIERE, COMMUNION FRATERNELLE ET EVANGELISATION ! Soyons des disciples, pas de simples chrétiens, c’est de la pacotille ! Soyons fervents d’esprit, bouillants pour le Seigneur, pleins d’amour pour nos frères et sœurs en Christ et nos semblables. N’ayons pas peur d’être des témoins au sein de cette génération, en paroles comme en actes.