L’attitude pour adorer Dieu (1ère Partie)

COMMENT VENIR DEVANT DIEU DANS L’ADORATION

Le prophète Michée, il y a de nombreux siècles, a posé cette question :

Avec quoi donc pourrai-je me présenter à l’Eternel ? Et avec quoi m’inclinerai-je devant le Dieu très-haut ? ” (Michée 6/6)

Peut-être est-ce que vous vous êtes posé la même question plus d’une fois. Dans ce texte du livre de Michée, la réponse nous est donnée et fait référence à 3 éléments importants que Dieu lui-même exige de nous.

Aussi, nous devrions examiner nos vies à la lumière de ces conditions que le Seigneur exige de nous, si nous voulons nous présenter devant Dieu dans l’adoration, d’une manière qui lui soit agréable. Ce sont 3 bonnes choses qu’il demande de nous.

Me présenterai-je avec des holocaustes, Avec des veaux d’un an ? L’Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d’huile ? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, Pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles ? —  On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l’Eternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu.” (Michée 6/6-8)

 

1.“PRATIQUER LA JUSTICE” :

Cela signifie œuvrer en raison de ce qui est correct sans dévier ni tenter de faire le contraire. C’est mener une vie d’équité, qui accomplisse la volonté de Dieu et ce qui est bon et agréable devant lui. Dieu lui-même aime la justice :

 “Samuel dit : L’Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Eternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers”. (1 Samuel 15/22)

 Dieu se réjouit de la justice. Il nous fait aussi comprendre dans ce même verset qu’il y a une récompense inhérente au fait de ce faire ce qui est juste devant Dieu.

“- Prenez garde de ne pas accomplir devant les hommes, pour vous faire remarquer par eux, ce que vous faites pour obéir à Dieu, sinon vous n’aurez pas de récompense de votre Père céleste.” (Matthieu 6/1)

Le Seigneur ne nous demande pas d’aimer la justice uniquement mais de la pratiquer, c’est le mandat qu’il nous donne, ce n’est pas quelque chose de passif mais cela implique l’action : vivre une vie juste.

« Lavez-vous donc, purifiez-vous, écartez de ma vue vos méchantes actions et cessez de faire le mal.  Efforcez-vous de pratiquer le bien, d’agir avec droiture, assistez l’opprimé, et défendez le droit de l’orphelin, plaidez la cause de la veuve ! Venez et discutons ensemble, dit l’Eternel : si vos péchés sont rouges comme de l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que la neige. Oui, s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront aussi blancs que la laine.” (Es 1/16-18)

Pratiquer la justice devant Dieu et lui obéir est plus agréable devant lui que chercher à faire des œuvres pour l’impressionner. En outre, cela ne servirait à rien d’en faire si notre vie n’est pas agréable devant Dieu.

Lorsqu’un homme fait ce qui est juste et droit, cela fait plaisir à l’Eternel, plus que s’il lui offrait des sacrifices.” (Prov 21/3)

Samuel lui dit alors : Les holocaustes et les sacrifices font-ils autant plaisir à l’Eternel que l’obéissance à ses ordres ? Non ! Car l’obéissance est préférable aux sacrifices, la soumission vaut mieux que la graisse des béliers.” (1 Samuel 15/22)

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses.” (Matthieu 23/23)    

 

2.“AIMER LA MISERICORDE” 

La miséricorde est une attitude de bonté et de compassion envers l’autre, généralement de l’offensé vers l’offenseur ou depuis le plus fortuné vers le plus nécessiteux.

La miséricorde est aussi un attribut divin, une des qualités de Dieu. La Bible nous signale à plusieurs reprises que le Seigneur est miséricordieux.

Car l’Eternel votre Dieu est un Dieu compatissant, il ne vous abandonnera pas, ni ne vous détruira, il n’oubliera pas l’alliance qu’il a conclue par serment avec vos ancêtres.” (Deut 4/31)

L’Eternel est plein de pitié et miséricordieux. Il est plein de patience et débordant d’amour.” (Ps 103/8)

Si nous aimons donc la miséricorde, nous ressemblerons à notre Père céleste, qui est clément et miséricordieux.

Eh bien, moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes.” (Matthieu 5//44-45)

Plus encore, Dieu se réjouit de la miséricorde :

Quel est le Dieu semblable à toi, qui efface les fautes et qui pardonne les péchés du reste de ton peuple qui t’appartient ? Toi, tu ne gardes pas ta colère à jamais, mais tu prends ton plaisir à faire grâce.” (Michée 7/18)

Notez bien que ce que Dieu demande, c’est d’aimer la miséricorde, c’est-à-dire de se réjouir en pratiquant la miséricorde, tout comme lui le fait. Et aimer la miséricorde comporte en soi-même le fait de pratiquer la miséricorde envers les autres. Dans le texte du bon samaritain, Jésus nous enseigne ce qui suit :

Et Jésus ajouta : – A ton avis, lequel des trois s’est montré le prochain de l’homme qui avait été victime des brigands ? – C’est celui qui a eu pitié de lui, lui répondit l’enseignant de la Loi. – Eh bien, va, et agis de même, lui dit Jésus.” (Luc 10/36-37)

  1. “MARCHER DANS L’HUMILITE DEVANT TON DIEU” :

   La plupart des gens voient le concept de l’humiliation comme quelque chose de dénigrant et qui offense la dignité de la personne humaine. Cela peut se comprendre dans le contexte d’une personne qui veut dénigrer une autre personne mais dans cas, nous parlons d’un être imparfait qui sans doute avec cruauté écrase l’autre, que ce soit par vengeance ou seulement pour faire mal.

Mais si nous considérons le sens que Dieu donne à l’humiliation, quand il nous dit de nous humilier devant lui, alors c’est tout à fait autre chose.

S’humilier devant le Seigneur signifie accepter er reconnaître ((de manière volontaire et avec plaisir) que Dieu est totalement supérieur à nous. En d’autres termes, c’est reconnaître qu’Il est Dieu et nous des hommes et vivre et se comporter selon ce précepte, en l’ayant toujours présent à l’esprit.

Et comme Dieu n’est ni méchant ni cruel (comme les gens), il ne fera jamais du mal et ne dénigrera jamais cette personne qui s’abandonne et s’humilie devant lui. C’est plutôt tout le contraire.

c’est pourquoi l’Ecriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles.” (Jacques 4/6)

Aussi, quiconque se comporte avec orgueil, fierté ou arrogance devant Dieu perdra tout. C’est comme fracasser un œuf sur un rocher, l’œuf se brisera toujours. Et par conséquent, s’agissant de nous et de Dieu, nous savons bien qui sont les œufs, n’est-ce pas ?

Il existe donc 2 types d’humiliation et c’est la seconde que Dieu veut voir chez nous.

Ces 2 types sont :

 

  1. Nous pouvons être humiliés
  2. Ou bien nous pouvons nous humilier, ce qui n’est pas la même chose.

Nous pouvons être dans l’humiliation parce que nous avons été humiliés par autrui ou par Dieu lui-même, directement ou bien au contraire, nous pouvons nous trouver dans l’humiliation parce que nous-mêmes avons décidé de nous humilier.

La première condition (être humilié) entraîne la vengeance, le mépris et la tristesse et vient en conséquence de quelque chose de mauvais, comme châtiment pour l’orgueil. Quiconque reçoit une telle humiliation ne la désirait ni la recherchait certainement pas. Et que cela lui plaise ou non, cette personne la recevra quand même.

 

L’arrogance précède la ruine, Et l’orgueil précède la chute.” (Provo 16/18)

 

La seconde condition (décider de nous humilier) est le produit de l’humilité et de la simplicité de cœur en nous, c’est aussi un acte totalement volontaire, jamais imposé. Elle apporte la paix, conduit à l’élévation qui en résulte et comporte en elle une récompense de Dieu.

Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.” (Luc 14/11)

Ce furent les paroles du Seigneur Jésus ; Notez bien qu’il dit « quiconque », ce qui nous fait comprendre que personne n’échappe à cette loi spirituelle que Dieu a établie. Par conséquent, personne ni aucun être n’est exempt de recevoir le juste châtiment s’il est fier. Et de la même manière, Dieu a aussi établi qu’il y a une récompense pour quiconque fait ce qui est correct et cette récompense, ce sera l’élévation.

Le verset dit que la personne orgueilleuse sera abaissée (humiliée), c’est-à-dire humiliée par d’autres ou bien par Dieu directement. Celui qui s’humilie sera quant à lui élevé. Il s’agit d’une personne qui se place dans cette condition volontairement et non de façon imposée.

Dieu déteste l’orgueil. La bible nous dit que Dieu ne supporte pas 7 choses et l’orgueil est la première de ces choses.

” il y a six choses que hait l’Eternel, Et même sept qu’il a en horreur ; Les yeux hautains, la langue menteuse, Les mains qui répandent le sang innocent…” (Proverbes 6/16-17)

En effet, quiconque s’élève et fait preuve d’orgueil ou de vantardise se trouve déjà sous une sentence divine.

L’orgueilleuse chancellera et tombera, Et personne ne la relèvera ” (Jér 50/32)

Et la Bible est pleine d’exemples à ce sujet :

Mais lorsqu’il fut devenu puissant, son cœur se gonfla d’orgueil, ce qui entraîna sa perte. Il fut rebelle à l’Eternel son Dieu car il pénétra dans son Temple pour offrir des parfums sur l’autel des parfums…Le grand-prêtre Azariahou et tous les prêtres le regardèrent et aperçurent des taches de lèpre sur son front. Ils l’expulsèrent immédiatement du Temple, tandis que lui-même se dépêchait de sortir parce que l’Eternel l’avait frappé. Le roi Ozias resta lépreux jusqu’au jour de sa mort et vécut dans une maison d’isolement comme lépreux, tenu à l’écart du Temple de l’Eternel. Son fils Yotam avait la charge du palais royal et gouvernait le peuple du pays.” (2 Chroniques 26/16,20-21).

Les Ecritures nous parlent de beaucoup d’autres cas de personnes qui se sont enorgueillies mais d’une manière ou d’une autre, Dieu lui-même les a humiliés. Cela s’est passé avec de nombreux rois d’Israël et d’autres royaumes (comme Nebucadnetsar), ainsi qu’avec des hommes de guerre, avec des lévites, des prophètes, des sacrificateurs et même avec Lucifer.

Or, Dieu est miséricordieux et peut arrêter son châtiment si celui qui s’enorgueillit consent ensuite à s’humilier véritablement quand il en est encore temps et si Dieu y consent aussi. Ce fut le cas d’Ezéchias, de Nébucadnetsar et même d’Achab, l’un des rois d’Israël les plus pervers :

Alors Ezéchias, du sein de son orgueil, s’humilia avec les habitants de Jérusalem, et la colère de l’Eternel ne vint pas sur eux pendant la vie d’Ezéchias.” (2 Chroniques 32/26)

le roi prit la parole et dit : N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence ?  La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix descendit du ciel : Apprends, roi Nebucadnetsar, qu’on va t’enlever le royaume.  On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, on te donnera comme aux bœufs de l’herbe à manger ; et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît. Au même instant la parole s’accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l’herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel ; jusqu’à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux.  Après le temps marqué, moi, Nebucadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération.” (Daniel 4/30-34)

Voici, je vais faire venir le malheur sur toi ; je te balaierai, j’exterminerai quiconque appartient à Achab, celui qui est esclave et celui qui est libre en Israël…Il n’y a eu personne qui se soit vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, et Jézabel, sa femme, l’y excitait. Il a agi de la manière la plus abominable, en allant après les idoles, comme le faisaient les Amoréens, que l’Eternel chassa devant les enfants d’Israël. Après avoir entendu les paroles d’Elie, Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna ; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. Et la parole de l’Eternel fut adressée à Elie, le Thischbite, en ces mots : As-tu vu comment Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie ; ce sera pendant la vie de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison.” (1 Rois 21/21,25-29)

Souvenons-nous que seul Dieu a toute-puissance pour humilier et pour élever :

Mais Dieu est celui qui juge : Il abaisse l’un, et il élève l’autre.” (Ps 75/7)

Ta présomption, l’orgueil de ton cœur t’a égaré, Toi qui habites le creux des rochers, Et qui occupes le sommet des collines. Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l’aigle, Je t’en précipiterai, dit l’Eternel.” (Jér 49/16)

Recherchons toujours cette condition de l’humilité qui est agréable au Seigneur :

L’Eternel est élevé : il voit les humbles, Et il reconnaît de loin les orgueilleux.” (Ps 138/6)

Pour conclure, disons que ce ne sont pas nos œuvres ou nos actions qui nous ouvrent la porte de l’adoration devant Dieu.

Ce n’est pas que le fait de pratiquer la justice, d’aimer la miséricorde et de marcher humblement devant Dieu nous justifient devant lui mais Michée 6/8 nous enseigne en fait l’importance de mener une vie droite devant le Seigneur pour que, lorsque nous lui offrons notre adoration, il l’accepte et qu’une bonne odeur parvienne devant sa présence car ce ne seront alors pas seulement des mots et des émotions mais notre vie même qui sera une expression, un exemple vivant.

Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ” (2 Cor 2/15)