Christ notre refuge

Proverbes 18/10 : «  Le nom de l’Éternel est une tour forte ; Le juste s’y réfugie, et se trouve en sûreté.  »
Nombres 35/9-15 ;22-28 : «  L’Éternel parla à Moïse, et dit : Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur : Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Canaan, vous vous établirez des villes qui soient pour vous des villes de refuge, où pourra s’enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu’un involontairement. Ces villes vous serviront de refuge contre le vengeur du sang, afin que le meurtrier ne soit point mis à mort avant d’avoir comparu devant l’assemblée pour être jugé. Des villes que vous donnerez, six seront pour vous des villes de refuge. Vous donnerez trois villes au delà du Jourdain, et vous donnerez trois villes dans le pays de Canaan : ce seront des villes de refuge. Ces six villes serviront de refuge aux enfants d’Israël, à l’étranger et à celui qui demeure au milieu de vous : là pourra s’enfuir tout homme qui aura tué quelqu’un involontairement… Mais si un homme pousse son prochain subitement et non par inimitié, ou s’il jette quelque chose sur lui sans préméditation, ou s’il fait tomber sur lui par mégarde une pierre qui puisse causer la mort, et que la mort en soit la suite, sans qu’il ait de la haine contre lui et qu’il lui cherche du mal, voici les lois d’après lesquelles l’assemblée jugera entre celui qui a frappé et le vengeur du sang. L’assemblée délivrera le meurtrier de la main du vengeur du sang, et le fera retourner dans la ville de refuge où il s’était enfui. Il y demeurera jusqu’à la mort du souverain sacrificateur qu’on a oint de l’huile sainte. Si le meurtrier sort du territoire de la ville de refuge où il s’est enfui, et si le vengeur du sang le rencontre hors du territoire de la ville de refuge et qu’il tue le meurtrier, il ne sera point coupable de meurtre. Car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du souverain sacrificateur ; et après la mort du souverain sacrificateur, il pourra retourner dans sa propriété.  »

Dieu a ordonné qu’on établisse des villes de refuge pour tout Israël. Une ville de refuge était un abri destiné à apporter une protection, une aide et le repos à toute personne qui avait commis un homicide involontaire, c’est-à-dire un « meurtre par mégarde ».

La notion de refuge nous parle de Christ et la ville de refuge représente toutes les bénédictions spirituelles que nous trouvons en Christ, dans une vie cachée en lui.
Nous sommes tous des meurtriers à cause de notre péché, qui a conduit Jésus sur la croix du Calvaire.

«  Non, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face Et l’empêchent de vous écouter.  » (Esaïe 59/1-2).

Nous le sommes par mégarde, de sorte que Jésus a pu dire sur la croix «  Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font  » (Luc 23/34) et Pierre dira «  je sais que vous l’avez fait par ignorance, et vos chefs aussi  » (Actes 3/17).

Caractéristiques des villes de refuge :

• les 6 villes refuge ont été éparpillées dans toute la nation d’Israël pour que personne ne s’en trouve trop éloigné (Josué 20/7 : «  Ils consacrèrent Kédesch, en Galilée, dans la montagne de Nephthali ; Sichem, dans la montagne d’Éphraïm ; et Kirjath Arba, qui est Hébron, dans la montagne de Juda.  » c’est là l’image de la grâce de Dieu, qui cherche tout homme en vue du salut.

• Aucune tribu n’était trop loin du lieu de sécurité. Ces villes étaient accessibles.

• Certaines se trouvaient sur des montagnes pour être davantage visibles (lieu qui nous parle d’élévation, de niveau spirituel, enseignement de la Parole de Dieu (les apôtres).

La Tradition nous dit que les prêtres s’assuraient de ce que les chemins qui conduisaient à ces villes soient en bon état et balisés pour guider le fugitif. Les rabbins disent que les portes de ces villes n’étaient jamais fermées.

Quel portrait de Christ : «  Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi  » (Jean 6/37).
«  Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi  » (Jean 14/6) «  Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.  » (Jean 10/9).

• L’homicide devait courir immédiatement vers la ville de refuge la plus proche. (proximité de Dieu).

• L’homicide avait le droit d’entrer dans une de ces villes et personne ne pouvait le lui interdire. (personne ne peut empêcher le pécheur de venir à Christ car même le Gadarénien, possédé par une légion de démons, est venu à Christ).

• Les parents de la victime avaient le droit de tuer l’homicide si celui-ci n’était pas à l’intérieur d’une ville de refuge (dans un autre registre, cela nous rappelle que si nous quittons Christ notre refuge, la Bible dit : «  Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.  » (1 Pierre 5/8).

• L’homicide devait demeurer dans la ville de refuge ; s’il sortait hors des limites, il courait le risque qu’un parent de la victime soit en train de l’attendre en vue de le tuer.

• Jamais on ne pouvait changer la localisation de ces villes.

En général, ces villes représentent la grâce de Dieu envers le pécheur, car «  le salaire du péché, c’est la mort  » (Romains 6/23). Tous les hommes sont pécheurs et méritent la mort. Quand nous étions dans le monde, nous péchions sans nous en rendre compte et tôt ou tard, le châtiment pour notre péché allait nous atteindre.
Christ se présente comme la ville de refuge vers laquelle nous courons pour protéger nos vies de l’ennemi vengeur (Satan) aussitôt que nous avons réalisé notre crime (notre péché a conduit Jésus à la croix). Tandis que nous demeurons dans la ville de refuge qui est le Seigneur, l’ennemi ne peut nous atteindre, mais si nous sortons, nous sommes à sa merci et en danger.

Localisation des villes refuge : Il y en avait 3 en Transjordanie et 3 en Canaan (Josué 20/7 et suivants)

I – « Qédesh en Galilée, dans la région montagneuse de Nephtali » – un refuge pour le pécheur = « lieu saint » ou « justice »

Juges 4/10 : «  Barak convoqua Zabulon et Nephthali à Kédesch ; dix mille hommes marchèrent à sa suite, et Débora partit avec lui.  » C’est de là que Débora, la juge, et Barak appellèrent les tribus de Nephtali et de Zabulon à la bataille, levant ainsi 10 000 hommes.

Dans ce lieu, Dieu établit une issue de secours. Le pardon immérité, la miséricorde pour le méchant, la justice pour celui qui ne la mérite pas, en un mot la grâce envers le rebelle.
Sans la paix et la sainteté, personne ne verra le Seigneur et c’est pourtant là où le péché a abondé que la grâce surabonde (1Jean 1/8 : «  Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous  » «  Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.  » (1Jean 2/1-2).

II – SICHEM (dans la région montagneuse d’Ephraïm) Sichem = dos » ou « épaule »

Sur le territoire qui est devenu Sichem :

c’est là que Dina, la fille de Jacob a été violée et que ses frères ont tué tous les hommes de Sichem (Genèse 34),
C’est là que Joseph est venu chercher ses frères et que ceux-ci l’ont vendu aux Madianites (Genèse 37/12),
C’est là qu’eut lieu la querelle sanglante entre Abimélek et Jotam son frère (Juges 9).
C’est de là que Josué tirera sa révérence au peuple d’Israël, avant de mourir,
c’est là que sera enseveli Joseph.

Dans un lieu où ont eu lieu tant de tragédies et de conflits, Dieu établit un refuge, une épaule, un dos, une aide de la part de Dieu pour celui qui est fatigué et chargé et plein de problèmes (Matthieu 11:28 : «  Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.  » ; Esaïe 9/5 «  il a la souveraineté sur ses épaules  » Il a tout pouvoir dans le ciel et sur la terre.

Dans la parabole de la brebis perdue (Luc 15), quand le berger trouve la brebis sans doute blessée, ayant reçu des coups et très fatiguée, il la prend et la place sur ses épaules : comme elle ne pouvait marcher, il va jusqu’à la ramener à la bergerie.

III – HEBRON (un refuge pour les désemparés) Qiriath-Arba, dans la région montagneuse de Juda.
Hebron = « association » ou »communion ». Hebron était entourée de vignes et d’oliviers. L’eau y abondait (vin = Saint-Esprit ; Huile = Onction Eau = Parole de Dieu)

Sur le territoire d’Hebron :

-  David a été oint pour être roi (2 Samuel 2/11)
-  C’est là que naquirent 6 de ses 7 fils (2 Samuel 3/2-5) ;

David était un jeune homme solitaire, oublié de tous et même de son père, il va passer de l’anonymat au statut de roi le plus remarquable d’Israël. A cet endroit, Dieu reconnaît ceux qu’on oublie, il récompense ceux qui le servent dans le secret. Il relève le pauvre de la poussière et il sort le nécessiteux du fumier pour le faire asseoir avec les princes, avec les princes de son peuple (Psaume 113:7-8)

IV – En transjordanie, à l’est de Jéricho, BETSER dans le désert, sur le plateau de la tribu de Ruben (un refuge pour le faible)
Betser = « château » ou « forteresse secrète »
Face à la tentation, nous sommes faibles mais Dieu en même temps que la tentation nous donne le moyen d’en sortir : BETSER
A cet endroit, nous nous rendons lorsque nous n’en pouvons plus. Quand l’ennemi fait rage et rôde autour de nos pensées et de nos cœurs pour tenter de nous persuader de pécher, courons à BETSER, notre forteresse secrète, une aide au milieu de notre faiblesse vient de Dieu si nous nous y rendons (Psaumes 91).

V – Ramoth, en Galaad, dans la tribu de Gad = hauteurs

Quand notre niveau spirituel baisse et que nous nous sentons loin de Dieu, Ramoth nous élève de nouveau au niveau de la vie de Christ. Les va et viens de la vie nous écrasent et on peut sans s’en rendre compte vite chuter spirituellement de façon subtile mais veillons et prions et venons à Christ pour être relevés une fois de plus Habakuk 3:19 «  Dieu, le Seigneur est ma force : il rend mes pieds semblables à ceux des biches et il me fait marcher sur les hauteurs  »

VI – GOLAN, au Bashan, dans la tribu de Manassé (un refuge pour les affligés)

Golan = « sa prison son plaisir » ou « être heureux d’être prisonnier »
L’enfant de Dieu ne trouve plus son bonheur dans les plaisirs du monde, les passions qu’autrefois nous chérissions. Nous nous privons volontairement d’y participer. Cela produit une tension dans notre vie car notre nature déchue cherche ce qui n’est pas agréable à Dieu.
L’esprit et la chair s’opposent continuellement et cela produit de l’anxiété et du trouble, de l’inquiétude et de l’instabilité émotionnelle. Au milieu des frustrations que produisent le fait de vivre en enfant de Dieu, en fils de Dieu conduit par l’Esprit de Dieu, alors que nous prenons nos responsabilités, il nous a donné un endroit où nous pouvons remplir notre cœur d’une joie incomparable.
Si EN tant qu’esclaves volontaires de Christ nous NE nous rendons PAS à cette ville de refuge, appelée Golan, nous serons comme beaucoup : amers, négatifs et sans joie ni sourire.

David : «  tu as changé ma plainte en crie de joie. Tu m’as ceint de joie afin que mon cœur muet te chante  » (Psaumes 30/11).

CONCLUSION : En Christ nous avons la plénitude de Dieu, le refuge complet avec toutes les caractéristiques dont les 6 villes refuge sont une image et il nous faut chaque jour nous souvenir de nous tourner vers Lui, pour qu’il comble nos besoins les plus profonds.