Jézabel

Lecture : 1 Rois 21

Aux yeux de Jésus, Sidon et Tyr étaient considérées comme équivalentes à Sodome et Gomorrhe. Il s’agissait de villes dédiées au commerce, riches et prospères, des centres de vice et d’impiété. Jézabel venait de Sidon. C’était une princesse, la fille du roi de Sidon. On peut donc comprendre sa réaction, alors qu’elle était habituée à une vie de licence et de raffinement et qu’elle fut transférée dans un milieu rural, Jizréel, ville où la vie était simple et austère en comparaison et où l’on faisait des efforts pour vivre au service de l’Eternel.

La religion juive n’était pas pure. Jéroboam en était venu à organiser le culte du veau d’or mais il y avait en même temps le culte à l’Eternel. Samarie était intolérable pour Jézabel, telle qu’elle était. De ce fait, en voyant qu’Achab, son mari, était un homme sans caractère ni volonté, elle décida de prendre les choses en main. Elle remplaça peu à peu le culte de l’Eternel par le culte à Baal. Elle supprima le premier, en éliminant simplement les prophètes. Puis commença une lutte à mort entre Elie et Jézabel. Jézabel était celle qui était l’instigatrice du mal qu’Achab permettait.

Des temples à Baal apparurent partout, avec des prêtres revêtus de tenues magnifiques. Des banquets, des festivités et le peuple suivait avidement toutes ces fêtes. Pendant ce temps, le culte de l’Eternel était pratiquement supprimé. Les prophètes avaient été assassinés. Elie dut fuir et ne croyait pas qu’il y ait en Israël un seul homme à ne pas s’agenouiller devant Baal, excepté lui-même.

La lutte inexorable contre Jézabel mise en œuvre par Elie, qui culmina avec le miracle du Carmel, est bien connue et ne nous affecte plus maintenant. Mais nous pouvons dire un mot quand même sur Jézabel. C’était une femme sans conscience et sans cœur. Son arrogance et sa sensualité ne connaissaient pas de limites ; elle avait réduite au silence la voix de sa conscience. Elle persécuta à mort systématiquement les prophètes de l’Eternel. Elle mit à mort Naboth pour s’approprier sa vigne, au moyen d’accusations fausses. Et quand Achab fut blessé mortellement par une flèche et que Jéhu se dirigea vers Jizréel, elle s’accouda avec indifférence à la fenêtre (2 Rois 9/30) et avec une conduite séductrice. Jéhu ordonna qu’on la jette en bas de la fenêtre.

Jézabel ne nous apparaît pas comme une femme repoussante. Tout son raffinement ne lui servait qu’à se comporter de la façon la plus brutale. Pour s’enfoncer davantage dans le péché. Même le méchant Achab palissait devant la perversité de Jézabel. Le jugement éternel sera sur elle pire que celui qu’elle a reçu sur terre : défenestrée, piétinée par les chevaux et mangée par les chiens. Quand on tenta de l’ensevelir, il ne restait plus d’elle que les os de la tête, les pieds et les paumes des mains.

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