La sainteté

Introduction

Lévitique 11:44-45 : «  Car je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint ; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. Car je suis l’Éternel, qui vous ai fait monter du pays d’Égypte, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez saints ; car je suis saint.  »

Lévitique 19:2 «  Parle à toute l’assemblée des enfants d’Israël, et tu leur diras : Soyez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel, votre Dieu.  »

Saint = Qodesh en hébreu. Cela nous parle d’un peuple mis à part, séparé des coutumes païennes abominables de l’époque, avec des lois d’hygiène différentes de l’époque et donc progressistes (le problème de la peste au 14°siècle aurait pu être réglé si on avait lu les prescriptions hygiéniques contenues dans la Bible).
Le mot saint apparaît plus de 600 fois dans la Bible, sous ses différentes formes.
Nous sommes saints et appelés à devenir saints. 1 Corinthiens 1:2 : «  à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre  »

C’est un but de Dieu pour nous (Ephésiens 1:4 : «  En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui  »)
Il en va de la gloire de Dieu. 2 Thessaloniciens 1 :10 : «  lorsqu’il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage auprès de vous a été cru.  »
C’est une pensée pour notre époque 1 Pierre 1:15-16 : «  Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint.  »

La sainteté est une affaire qui me concerne et Dieu me donne la capacité de vivre en sainteté de vie

I – DEFINITION

Que veut dire Saint ? Ce n’est pas une suite d’interdictions (attention au pharisaïsme légaliste), ce n’est pas une suite de recommandations vestimentaires ou des manières d’être, ni une perfection hors de portée qui finalement nous découragerait.

Etre saint, c’est être moralement irréprochable. C’est avoir coupé les ponts avec le péché et ainsi être consacré entièrement à Dieu. C’est laisser Dieu régner sur notre vie par son Esprit.
C’est « être mis à part pour servir Dieu et se conduire comme il convient à des gens ainsi mis à part »

1 Thessaloniciens 4:3-7 : «  Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous absteniez de l’impudicité ; c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu ; c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les affaires, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification  ». Paul emploie le terme par contraste avec une vie d’impureté et d’immoralité.
1 Pierre 1:14-16 : «  Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint.  » Pierre l’emploie par contraste avec la satisfaction des mauvais désirs qui assaillent ceux qui vivent sans Christ
Apocalypse 22:11 «  Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore, que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint soit encore sanctifié  »
Etre saint, c’est vivre selon les préceptes moraux de la Bible et en opposition avec les voies impures du monde.

Ephésiens 4:22-24 «  eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.  » C’est se dépouiller du vieil homme.

II – OBSTACLES A LA SANCTIFICATION

1°) Notre attitude à l’égard du péché est plus égocentrique que théocentrique

C’est-à-dire davantage centré sur nous-même que sur Dieu. Nous nous préoccupons davantage de nos victoires personnelles sur le péché que sur le fait que celui-ci afflige le cœur de Dieu. Souvent, on ne supporte pas l’échec dans ce domaine mais surtout parce que notre orgueil en prend en coup plus que par le fait que nous attristons Dieu.

Plumer : « Notre optique du péché n’est correcte que dans la mesure où nous y voyons une offense envers Dieu…Dans ce sens, tout péché est un outrage envers Dieu : sa loi est transgressée, son autorité méprisée, son règne bafoué….Pharaon, Balaam, Saül et Judas disent tous « j’ai péché ; mais le fils prodigue déclare : »j’ai péché contre le ciel et contre toi », et David confesse : « j’ai péché contre toi seul ».

La volonté de Dieu est que nous marchions dans l’obéissance, pas seulement dans la victoire. L’obéissance est centrée sur Dieu, la victoire sur nous-même. Parfois, nous ne nous en apercevons pas. Quand on commence à corriger cela, on voit la sainteté croître davantage dans notre vie.
La victoire n’est que le sous-produit de l’obéissance. (pensons aux victoires de la conquête de Canaan).

2) Nous comprenons mal la vie par la foi

Galates 2:20 : «  J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.  »
Nous avons une responsabilité personnelle dans notre sainteté : celle d’accepter par la foi que le Seigneur nous a acquis cette sainteté et celle de faire tous nos efforts pour nous conformer à ce que nous croyons.

3) Nous ne prenons pas au sérieux certains péchés

On a souvent classé entre ce qui est acceptable et non acceptable.

Cantique des Cantiques 2:15 «  Ce sont les petits renards qui ravagent la vigne  ».

Ce sont les compromis sur des petits points qui débouchent sur des chutes vertigineuses.

Andrew Bonar : « Ce n’est pas l’importance de la chose, mais la majesté du législateur qui doit être notre critère d’obéissance…Certains considèrent peut-être ces règles comme minimes et arbitraires. Mais le principe concernant l’obéissance et la désobéissance est précisément le même que celui qui s’est joué dans le jardin d’Eden, au pied de l’arbre défendu. Tout se réduit à ceci : faut-il obéir au Seigneur en toutes choses ? Est-il le saint Législateur ? Ses créatures sont-elles tenues de donner un assentiment absolu à sa volonté ? Sommes-nous disposés à appeler un chat un chat, et un péché un péché, peu importe qu’il soit grand ou petit, tout simplement parce que la Loi de Dieu le réprouve ? Toute tolérance vis-à vis du péché est incompatible avec une vie de sainteté. Dieu ne nous tiendra pas quittes pour une telle attitude. »

CONCLUSION :

Ces 3 problèmes sont cruciaux et de notre honnêteté envers Dieu et sa Parole et face à nous-même, dépendent des jours glorieux pour nous, des bénédictions extraordinaires de la part de celui qui veut nous rendre semblables à son Fils bien-aimé.